Évaluation d’impact social

Conseil et AMO

Autonomisation à l'évaluation

Accompagnement à l’évaluation de trois structures d’Emmaüs France et de la Mission Innovation

Emmaüs France

Méthodes : méthodes qualitatives, méthodes quantitatives, accompagnement, formation

janv. 2017

 

févr. 2020

Cette mission a consisté, d’une part, à accompagner 3 structures du mouvement Emmaüs dans la construction d’un outillage permettant d’être autonome dans l’évaluation de leur impact social et, d’autre part, à accompagner la Mission Innovation d’Emmaüs dans sa réflexion sur l’évaluation.

Une partie de la mission a porté sur une démarche d’accompagnement à l’évaluation d’impact social de trois groupes du mouvement Emmaüs, lauréats d’un premier appel à projets « Innovation sociale » interne au mouvement Emmaüs.

L’objectif de l’accompagnement était de mettre en capacité et d’autonomiser les structures sur l’évaluation de leurs impacts sociaux, en fonction de leur niveau d’avancement. La posture choisie par l’Agence Phare était celle d’un accompagnement basé sur une co-construction des outils avec chacune des trois structures.

Cette mission d’accompagnement a été riche d’enseignements et plusieurs points sont essentiels à garder à l’esprit au moment d’envisager une démarche d’autonomisation à l’évaluation d’impact social.

Tout d’abord, l’autonomisation n’est pas une démarche plus « souhaitable » qu’une autre. Souvent perçue comme un moyen de gagner du temps ou d’éviter d’externaliser une prestation, elle n’est adaptée que pour une minorité de structures. Celle-ci doit de plus être une volonté des structures : une démarche d’autonomisation à l’évaluation trop descendante ou imposée ne rencontre pas nécessairement l’adhésion totale du porteur de projet, même s’il en comprend l’intérêt. La méthodologie fonctionne le mieux pour les structures ayant déjà une culture et /ou une expérience de l’évaluation, et pour qui la démarche ne va pas présenter un coût d’entrée trop important.

Ensuite, une clé de la réussite repose sur l’état d’avancement et d’expérimentation du projet : lorsque celui-ci n’est encore que dans une phase de « passage de l’idée au projet » ou n’a pas encore été réellement stabilisé, l’autonomisation risque de se heurter très rapidement à l’indisponibilité des équipes. Les porteurs de projet « en émergence » ne font probablement pas de l’évaluation une priorité.

Par ailleurs, le succès sera plus généralement au rendez-vous lorsque la démarche ne pèse pas que sur une seule personne. Il est utile d’associer plusieurs membres de l’équipe aux deux étapes-clés que sont l’identification des impacts sociaux et la collecte de données, tout en désignant un·e responsable de l’évaluation, capable de coordonner un processus « décentralisé ».

Enfin, il n’est pas souhaitable de proposer une démarche trop standardisée. Les outils doivent être propre à chaque équipe pour qu’ils s’en emparent et le format et le contenu des outils doit être finement adapté aux spécificités des publics bénéficiaires. Surtout, les porteurs de projet peuvent faire évoluer d’eux-mêmes les outils proposés et leur usage.