Bricolage et lien social

Les Ateliers Chutes Libres sont des ateliers de fabrication d’objets à partir de chutes de bois. Au-delà de l’impact environnemental, l’étude porte sur les effets des Ateliers Chutes Libres sur les participant·es.

L’étude des Ateliers Chutes Libres révèle trois impacts majeurs.

Un premier impact, d’ordre psychosocial, relève de la capacité à offrir un moment de bien-être et de sociabilité aux participant·es. L’accès au bien-être est permis par une double logique de satisfaction personnelle, liée à la création d’un objet et au partage d’un moment collectif fait d’échanges interpersonnels et de convivialité. L’apport du collectif et de la création de lien social semblent plus marqués pour les personnes hors de l’emploi, pour qui les Ateliers peuvent alors constituer un véritable espace de sociabilité.

Un deuxième impact d’ordre environnemental relève de la sensibilisation des participant·es aux problématiques liées aux déchets et au réemploi. Les Ateliers Chutes Libres jouent en effet un rôle de levier vers la prise de conscience du potentiel des déchets en mettant en pratiques les possibilités et potentiels que recouvrent le réemploi des déchets. Cette sensibilisation aux questions environnementales est particulièrement importante pour les participant·es les moins sensibilisés initialement.

Enfin, un troisième impact, d’ordre social, relève du développement de l’autonomie des participant·es, en particulier des plus vulnérables. En levant l’appréhension à bricoler – notamment subies par les femmes - et en développant les savoir-faire techniques, les Ateliers Chutes Libres permettent aux participant·es de disposer des moyens leur permettant de mener un projet de création et de construction de façon autonome. Cet impact est particulièrement fort sur les participant-e-s hors de l’emploi.

Ces trois impacts sont interdépendants. En effet, c’est parce que le temps de l’Atelier est un moment de plaisir et de bien-être – individuel et collectif – que l’impact environnemental et l’impact social agissent si fortement, en particulier sur des publics étant a priori éloignés des problématiques environnementales, ou pour qui l’appréhension à l’égard du bricolage et le sentiment d’être capable de mener un projet de façon autonome sont les plus faibles.