Études et recherche

Educateurs et animateurs

Etude des parcours professionnels des animateurs socioculturels et des éducateurs sportifs franciliens

Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale (DRJSCS), Préfecture d’Île-de-France

Méthodes : méthodes qualitatives, méthodes quantitatives

oct. 2018

 

oct. 2019

Les voies d’accès aux métiers d’éducateur sportif et d’animateur socioculturel sont diversifiées. L’étude interroge la plus-value des diplômes Jeunesse et Sports sur l’accès à l’emploi, les conditions de travail et les perspectives d’évolution.

L’étude a permis de mettre en avant trois résultats.

La détention d’un diplôme « Jeunesse et Sports » est un atout dans l’accès à l’emploi en tant qu’animateur socioculturel ou éducateur sportif. Les difficultés, notamment économiques et financières, auxquelles font face les structures employeurs restreignent la prise de risque dans le processus de recrutement. Dans ce contexte, les diplômes « Jeunesse et Sports » renvoient un signal de professionnalisation et sont perçus comme étant adaptés aux besoins des employeurs. 

La détention d’un diplôme « Jeunesse et Sports » protège peu des situations de précarité rencontrées par les animateurs socioculturels et les éducateurs sportifs. Les difficultés des structures employeurs se répercutent moins sur les besoins en recrutement que sur les types d’emplois qui sont proposés. Ainsi, quel que soit le diplôme ou la certification détenu, les conditions de travail dans le champ du sport et de l’animation socioculturelle sont marquées par des risques de précarité accrus, à différents niveaux : si les contrats atypiques et les situations de multiactivité sont fréquents dans le secteur du sport, les animateurs socioculturels sont surtout exposés à de faibles niveaux de rémunération.

Les difficultés de se projeter à long terme dans les métiers d’animateur socioculturel et d’éducateur sportif dépendent davantage des caractéristiques endogènes des secteurs d’activité et des types d’emploi proposés que des ressources individuelles dont peuvent disposer les professionnels – diplômés « Jeunesse et Sports » ou non. Les conditions de travail, jugées de moins en moins tolérables au fur et à mesure des expériences, ainsi que les faibles perspectives d’évolution de carrière constituent deux facteurs majeurs d’explication des phénomènes de « fuite » des diplômés « Jeunesse et Sports » et des titulaires d’autres diplômes et certification du champ de l’animation socioculturelle et du sport vers d’autres secteurs.

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