Évaluation d’impact social

Femmes et cancer

Evaluation d’impact social de la Maison Rose Bordeaux

Rose Up'

Méthodes : méthodes qualitatives, méthodes quantitatives, accompagnement

févr. 2019

 

déc. 2019

La Maison Rose s’inscrit dans un contexte où il existe peu de structures d’accompagnement non médicales pour les femmes touchées par le cancer. Pourtant, le cancer expose à un grand nombre de vulnérabilités sociales, juridiques ou financières.

La méthodologie mise en œuvre dans le cadre de cette évaluation est double. Le premier volet a consisté en la réalisation d’une enquête qualitative. Un travail d’analyse documentaire a été mené, ainsi que des entretiens semi-directifs auprès d’adhérentes, de partenaires et de professionnelles de la Maison Rose et des observations non participantes au sein de la Maison Rose de Bordeaux. Le second volet a consisté en une enquête quantitative basée sur l’exploitation d’un questionnaire diffusé auprès des anciennes et actuelles adhérentes de la Maison Rose.

L’évaluation démontre cinq impacts sociaux de la Maison Rose sur ses adhérentes :

  • l’amélioration du bien-être ;

  • la reconstruction de soi ;

  • l’autonomisation dans le parcours de soin ;

  • la préservation de la vie sociale ;

  • la sécurisation des trajectoires professionnelles.

L’évaluation menée montre que ces cinq impacts sont permis par la façon dont la Maison Rose conçoit l’accompagnement des femmes pendant et après leur traitement. La non-mixité est par ailleurs une garantie d’échanges approfondis et de partages d’expériences similaires entre femmes touchées par le cancer au sein de la Maison Rose. Elle est une condition essentielle de l’impact de la Maison Rose sur le mieux-être des adhérentes, mais aussi sur la constitution d’une communauté de femmes touchées par le cancer.

Enfin l’évaluation a permis de dresser des recommandations pour le développement des Maisons Roses et pour mieux lutter contre les inégalités de genre face au cancer et à l'accompagnement existant. Nous avons ainsi porté l’attention sur la façon dont la féminité était mise en avant au sein de la Maison Rose : si elle constitue un levier de réappropriation du corps pour certaines femmes qui adhèrent à leur identité sexuée, elle est aussi un facteur excluant pour d’autres (qui s’autoexcluent ou que les partenaires n’orientent pas vers le dispositif).

Nous avons par ailleurs insisté sur l’importance de toucher les femmes dans leur diversité. En effet, l’analyse des publics montre que la Maison Rose n’a pas les mêmes impacts sur toutes les femmes. D’une part, les femmes âgées et isolées sont moins touchées par l’impact de la Maison Rose sur la préservation des liens de sociabilité et la création de liens entre adhérentes. D’autre part, si la Maison Rose est amenée à développer les activités de soutien au retour à l’emploi, il est essentiel de veiller à continuer à inclure les femmes les plus éloignées de l’emploi, et notamment les moins diplômées, sur lesquelles elle a un fort impact.

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